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4 novembre 2016 5 04 /11 /novembre /2016 08:51

«Espagne – Le livre de cuisine» de Simone et Inés Ortega.

Tout d'abord, un tout grand merci aux éditions Phaidon pour ce recueil que j'ai reçu dans la cadre de la dernière Masse Critique de Babelio.

Et pour cet ouvrage, il ne faut pas parler de recueil mais plutôt de bible culinaire car ma foi, il fait son poids.

Un superbe broché donc, magnifiquement illustré par Javier Mariscal. Les dessins qui étoffent le texte peuvent sembler simplistes mais illustrent parfaitement, par la sobriété des lignes et le choix des couleurs, la diversité et la joie en cuisine et autour d'une table bien garnie. J'ai adoré, j'adore toujours et je prends vraiment plaisir à les regarder encore et encore. Et ce n'est pas tout, des photos magnifiques regroupées chaque fois en trois ou quatre planches sont proposées à la fin des gros paragraphes et croyez-moi, elles donnent faim.

Le contenu est riche, 1080 recettes, c'est pas rien. On passe des simples olives servies en apéro à la préparation d'un œuf à la coque, d'une paella classique qui fait saliver à la préparation des multiples légumes que l'on trouve dans nos jardins, des multiples façon d'accommoder les sardines aux non moins multiples préparations des steaks, de la cuisson des abats dont seulement les anciens se souviennent aux desserts qui donnent l'eau à la bouche.

Petit bémol néanmoins, quand par exemple l'auteur s'attarde sur les légumes secs et les haricots blancs notamment, inutile de répéter à chaque recette le mode de préparation des haricots (plus ou moins 10 lignes copiées-collées à chaque recette) étant donné qu'elles se suivent. Pareil pour les pois chiches et les lentilles quoique pour ces dernières l'auteure a commencé sa dernière recette les concernant en utilisant le lien magique « Cuire les lentilles, voir recette précédente... ». Les répétitions, c'est épuisant, même dans un livre de cuisine. Et malheureusement l'auteure persévère et reproduit le même schéma pour la cuisson des légumes…, et il y en a beaucoup. Et l'auteure applique encore et toujours la même technique pour les œufs, cinquante pages de bonnes idées mais qui auraient pu se limiter à vingt en proposant juste les alternatives d'accompagnement au lieu de répéter chaque fois la préparation de base pour chaque variante. Et pareil pour les poissons et pour les viandes, c'est récurrent donc dans l'ensemble de l'ouvrage. Ainsi sur 19 recettes de poulet, on retrouve dans 17 ce copié-collé : « Vérifier la cuisson en piquant la pointe d'un couteau dans une cuisse : si le jus qui perle est clair et si la chair n'est plus rosée, c'est que le poulet est cuit. » Et ce n'est pas fini, la phrase sert aussi pour la dinde et le chapon ;-) Si les recettes concernant le gibier et les abats sont écrites d'une manière plus diversifiées, c'est juste qu'il y en a beaucoup moins. Mais dès les desserts, voilà la technique du copié-collé qui réapparaît avec par exemple la phrase : « Pour vérifier la cuisson, enfoncer la pointe d'un couteau dans le gâteau : elle doit ressortir sèche. Sortir le gâteau du four et le laisser refroidir un peu avant de le démouler sur une grille à pâtisserie »...

Après le riz, les légumineuses, les pommes de terre, on passe aux pâtes et là, je suis perplexe. Le temps de cuisson indiqué dans l'introduction du chapitre est de 10 à 12 minutes…, ça doit être une marque très particulière parce que chez nous, pour les avoir al dente, on ne dépasse jamais 7 minutes grand max et je ne parle pas de pâtes fraîches ;-) Par contre, pour ce sujet, l'auteure renvoie bien à l'introduction du paragraphe pour la cuisson des pâtes et donc, pas de répétitions inutiles ici.

J'ai relevé aussi quelques incohérences ainsi au sujet des betteraves, l'auteure nous conseille les moins appétissantes car elles ont été cuites au four et nous donne comme méthode de cuisson, la classique, à l'eau… J'ai du mal à comprendre sa pensée.

Je suis également très perplexe quand l'auteure parlant du poulet considère qu'il n'y a pas si longtemps il n'apparaissait qu'à la table des privilégiés alors qu'Henri IV aurait dit au XVIème siècle : « Si Dieu me donne encore de la vie je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot ».

Histoire ou plutôt origine des fruits et légumes, trucs et astuces culinaires, remarques nutritionnelles et remèdes de grands-mères égrainent les différents chapitres généralement en introduction de paragraphes. C'est bien, utile, déjà connu depuis longtemps pour qui s'intéresse à la cuisine, juste un rappel donc pour beaucoup d'entre nous. Mais, cette partie semble avoir été ajoutée par à-coups, sans objectif continu et fait donc parfois un peu brouillon.

 

« Remarque : la sauce poulette est une variété de béchamel épaissie à l’œuf et souvent additionnée de persil. »

 

« Remarque : d'origine mexicaine, les quesadillas se préparent avec des tortillas qui, dans ce cas, ne sont pas des omelettes à l'espagnole, mais de fines galettes de froment ou de maïs. »

 

Ma conclusion : un bien bel ouvrage où la forme prime sur le fond. Pour être honnête, il est très complet mais l'ensemble aurait pu tenir dans deux fois moins de pages car finalement, c'est souvent le même mode opératoire qui revient ; seule différence, la sauce à laquelle le plat sera mangé. Très peu de découvertes culinaires pour ma part si ce n'est certains accompagnements auxquels je n'ai jamais pensé et que je vais tester assez rapidement. Et enfin, je pense que l'auteure se complique la vie avec ses nombreuses poêles, cocottes, plats à four qui servent dans une même recette. Mon expérience montre que beaucoup de préparations peuvent être réalisées sans que la cuisine ne se transforme en champ de bataille, champ de bataille très bien illustré à la fin de l'ouvrage ;-)

Et pour finir, il me semble que l'auteure a tellement mis ses recettes au goût du jour au fil du temps qu'elles en ont perdu leur caractère traditionnel et on se retrouve alors face à une cuisine somme toute très classique et peu typée espagnole. Un tout beau cadeau néanmoins à offrir à des jeunes mariés qui veulent se lancer dans l'expérience toujours renouvelée des plaisirs de la cuisine.

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 11:22

 

Surprenant que Steve Berry cite régulièrement cet auteur…

Rien à voir pourtant si ce n'est la richesse de leur imaginaire historique.

Si vous avez envie de vous plonger dans un pavé de 500 pages dont plus de la moitié est en fait un mode d'emploi du genre de ceux que l'on reçoit avec tout appareil électrique, alors ce livre est fait pour vous. Les armes à feu, les munitions, les bateaux, les avions, les hélicoptères, les appareils hyper sophistiqués utilisés de nos jours par les archéologues et compagnie, tout y passe dans le moindre détail et parfois aussi compréhensible que ceux traduit directement du chinois au français par un ordinateur.

Les personnages sont quant à eux d'une platitude exaspérante et ennuyeuse. Le héro doit mourir, ou plutôt presque mourir en fait, au moins dix fois en quatre jours et malgré cela, aucune empathie ne s'est créée. Et tous sont de la même étoffe de papier, sans âme, sans caractère, sans profondeur.

Pas vraiment de rythme si ce n'est une succession invraisemblable d'événements qui aurait pu donner le ton si l'auteur n'avait voulu nous instruire avec autant de détails tout à fait inutiles pour la bonne compréhension de l'histoire.

L'histoire maintenant se tient et aborde un sujet qui passionne toujours à savoir l'existence de l'Atlantide et surtout sa vraie localisation. Tout s'enchaîne à merveille même si tout finalement va beaucoup trop vite pour être un tantinet crédible.

Bon, c'est aussi un thriller, donc plaçons des méchants, très méchants, qui vont juste mettre de gros bâtons dans les roues du récit déjà bien encombré… Vraiment pas de chance que le sous-marin russe perdu se trouve justement au niveau de la porte d'entrée du saint des saints de la citée perdue…

 

« Il était ravi que ces trésors aient survécu, mais consterné de les voir dans ce monument à l'ego. Il était convaincu qu'en découvrant le passé, les nations parviendraient à s'unir pour célébrer les exploits du genre humain. Plus les grandes œuvres d'art disparaissaient dans le trou noir des coffres bancaires et des galeries, plus ce but semblait inaccessible. »

 

« Lentement, presque imperceptiblement, le sous-marin se mit à bouger, à craquer et à grincer. Il s'éleva avec un bruit de plus en plus fort qui le parcourut de part en part. C'était comme si une créature hibernant depuis longtemps finissait par se réveiller, comme si un géant endormi se levait à regret après une éternité d'un sommeil paisible. »

 

La couverture est belle, attirante, la quatrième est intrigante, et le tout est ennuyeux. En gros, j'ai pas vraiment aimé...

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 10:35

Chapeau !

Un premier roman publié finalement assez tardivement, bien après que l'auteur ait rencontré le succès…

Un premier roman qui pourtant porte en lui toute les petites choses qui ont fait des suivants des best sellers…

Un premier roman refusé par plusieurs maisons d'édition en 1996, sorti de presse en 2003 mais il a fallu attendre 2006 pour le trouver enfin chez nous…

Comme quoi, le succès d'un ouvrage dépend fortement de l'air de temps…

Et pourtant, quoi de plus distrayant que le mélange Histoire, thriller et romance surtout quand la plume est riche et le rythme soutenu.

 

« L'ambre était dur et brillant, comme de la pierre ; mais pas aussi froid que le marbre. Vivant comme du bois. Couleur citron, whisky, cerise. Des couleurs chaudes. Comme illuminées par le soleil. »

 

« En allemand, l'enfer, c'est Hölle, avec deux l. Et le mot caverne, Höhle, avec h et l. J'ai toujours pensé que la ressemblance était significative. »

 

J'ai beaucoup aimé malgré la déception de voir moins de lieux vrais fidèlement décrits comme dans les autres œuvres de l'auteur. Et en ce qui concerne le mystère de la Chambre d'Ambre, il reste d'actualité ;-)

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13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 16:17

Et encore wouah !

Bluffée par les liens croisés ; entre le thriller politique et l'aventure privée, entre l'Histoire qui défie l'imagination et la fiction qui remplit les blancs, entre le Moyen-Age et l'époque moderne, entre des personnages déjà connus et de nouveaux, tout aussi complexes.

Une réussite où l'auteur nous régale de sa plume colorée et précise quand il s'agit de descriptions de villes ou de monuments.

Un thriller prenant où le rythme s'accélère au grè des chapitres de plus en plus petits.

Une imagination fertile qui donne une réponse possible à plusieurs énigmes de l'Histoire.

J'adore :-)

 

« Toute culture contient les germes de sa propre destruction. La grandeur et le déclin sont les deux faces d'une seule et même médaille. »

 

« L'homme qu'il avait en face de lui n'était ni vieux, ni sage, ni riche. Mais il était ambitieux et connaissait la valeur des faveurs en politique. »

 

« Les collaborateurs n'étaient que des outils, on s'en servait comme d'un marteau, d'une scie ou d'un tournevis. On les utilisait. »

 

Et comme toujours, les notes de l'auteur en fin de roman sont le repère du lecteur pour démêler le vrai du faux et ça, c'est rare et génial.

Allez, j'arrête ma bafouille et je passe au suivant ;-)

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 16:32

Wouah !

Voilà un auteur qui entremêle habilement Histoire et fiction pour notre plus grand plaisir et, qui plus est, n'est pas avare de ses sources.

Un thriller haletant entre le vieux et le nouveau continent, une enquête passionnante sur le mystère des trésors perdus du Temple de Jérusalem (même si la vérité est toujours à trouver !), une recherche minutieuse sur l'identité réelle de Christophe Colomb (je ne savais même pas que c'était une énigme, toujours pas vraiment résolue non plus…), une description fidèle des lieux qui donne envie d'une petite escapade (beaucoup de temps passé aussi sur google image pour voir en vrai !) et enfin, un rythme soutenu par les nombreux rebondissements de l'histoire et le style, qui passe alternativement d'un personnage à l'autre. Une plume riche emballe le tout pour former finalement un pavé qu'on a beaucoup de mal à lâcher.

« Tu es né de parents juifs. Tu es juif et tu le seras toujours. »

« Il n'aimait pas beaucoup la politique. Un processus trop compliqué dont il ne sortait jamais rien de bon. C'était des discussions interminables qui accouchaient de compromis décourageants dans le seul but de mobiliser le vote populaire pour la prochaine élection. Il voulait des résultats, pas des voix. De l'action, pas des discussions. Du changement, pas le statu quo. »

Il y a deux ans, j'avais découvert l'auteur et puis, perdu de vue, noyé dans d'autres lectures, d'autres découvertes. Mais rien n'est perdu, il m'en reste quatre à lire en bibliothèque, je m'y plonge de suite :-)

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 16:29

J'avais envie depuis longtemps de lire un roman de PPDA et puis voilà, je l'ai trouvé dans une brocante…

J'ai lu, à moitié, et je me suis surtout beaucoup ennuyée…

J'adore l'histoire, j'aime beaucoup les romances, mais là, c'était juste chiant !

Une suite de faits réels égrainés par chapitre avec chaque fois des documents sources incrustés, pour faire joli un soupçon d'imaginaire érotico-romanesque et à cela, on ajoute une plume pompeuse à souhait et répétitive comme si le lecteur risquait d'oublier après cinq pages ce qu'il venait de lire !

Une réelle déception car si l'Histoire colle parfaitement, l'histoire est plutôt midinette même si elle concerne des personnages importants.

Mais la vraie déception est dans l'écriture, j'avais imaginé un littéraire, un poète, un rêveur et je me suis retrouvée avec juste un rapporteur de faits, dates et noms des participants, et ce chapitre après chapitre.

Pas de citations géniales sauf celles tirées du courrier des personnages et non de la plume de l'auteur.

Pas de coup de cœur juste un roman à classer dans mes documents archives si un jour je veux écrire un article sur Lafayette.

« J'espère qu'en ma faveur vous deviendrez bonne Américaine ; c'est un sentiment fait pour les cœurs vertueux. Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur de toute l'humanité. Elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l'honnêteté, de la tolérance, de l'égalité et d'une tranquille liberté. »

Un roman bâclé ou juste une rencontre ratée, je ne sais...

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 17:37

Encore une critique qui va être difficile…

Le roman est bien écrit, vocabulaire riche et soigné, phrasé travaillé et poétique, la forme est belle et plaisante à lire.

Pour le fond, l'histoire est multiple, par vraiment complexe mais tirée par les cheveux et les personnages, voilà où pour moi le bas blesse, sont trop dans la caricature du traumatisme du lien mère-fille !

Une personne maltraitée physiquement ou psychologiquement par ses parents et sa mère en particulier, je veux bien, mais quatre…

Une éducation faite de rigueur pour coller au tableau de la famille parfaite d'accord, mais au point d'annihiler l'enfant, la jeune femme, l'adulte ; un rêve de parents qui se concrétise dans l'enfant d'accord, mais au point de tuer la jeune femme, l'adulte qui n'en peut plus; une erreur de parcours qui détruit une histoire d'amour et se poursuit dans la maltraitance de l'enfant qui n'y est pour rien d'accord encore une fois, mais pas au point de vider de sa substance la jeune femme, l'adulte qui n'est alors plus rien ; une adulte enfin qui rêve d'enfant mais qui ne connaît rien à l'amour maternel d'accord une fois de plus, mais qui se laisse manipuler jusqu'à n'être plus qu'une déesse vide de sens, j'ai beaucoup de mal !

« L'avenir lui procurait quelques angoisses. Elle n'imaginait que trop bien sa bien avec Drew : de fiancée, elle deviendrait épouse, puis jeune mère, organiserait des activités pour les enfants et donnerait un coup de main à la cantine. Tous les mois, elle attendrait son magazine préféré et compterait les jours jusqu'à l'arrivée de celui-ci, avide de cette fenêtre ouverte sur le monde, sur cette autre vie à laquelle elle n'aurait jamais accès. Mais, au moins, elle n'aurait pas de problème d'identité. Elle saurait qui elle était, où elle allait. Ce serait rassurant. »

« Al est richissime : il vend des maisons de rêve aux stars et les remet sur le marché à chaque divorce. Très juteux, tu imagines. »

C'est un récit qui manque d'amour pour être une grande histoire. C'est un roman qui table sur l'exotisme de l'Inde et son pouvoir charismatique mais qui manque trop de réalisme pour être un coup de cœur...

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 15:12

Encore une découverte, et ma foi, la lecture fut plaisante.

Quand on construit sa vie sur base d'une prédilection dont on n'a pas pu déchiffrer l'intégralité, on doit s'attendre à des retournements de situation… Voilà qui rythme le roman et qui donne le ton au récit.

Une plume un peu violente au début qui m'a surprise mais qui bien vite s'est étoffée d'humour, de poésie, de tendresse et d'érotisme. Et, petit plus, une incursion au pays d'Andorre au XIXème siècle, ça change de l'Angleterre ;-)

« A présent que ses hommes avaient été prévenus, il ne lui restait plus qu'à attendre, perspective intolérable pour lui qui n'avait pas un sou de patience. Pire encore, il devait patienter en compagnie d'un vieux fou qu'il rêvait de jeter par la fenêtre et d'une mystérieuse jeune femme qu'il aurait voulu ligoter pour l'empêcher de fuir tant qu'elle n'aurait pas répondu à toutes ses questions. »

« Le regarder faire était aussi suggestif que de regarder quelqu'un déguster une meringue et avoir aussitôt envie d'en manger une. »

« Un ours n'est un ours que tant qu'on ne lui a pas caressé le ventre. »

Une auteure à suivre donc. J'attends avec impatience la publication des deux autres tomes de cette saga :-)

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 19:18

Voilà un pavé de près de 700 pages, lourd comme une brique, lourd et étouffant comme les journées qui s'écoulent lentement dans cette petite ville perdue de Virginie en été, lourd et indigeste comme le secret déjà presque éventé à la moitié du roman, lourd et pesant comme la tristesse latente qui colle au cœur et au corps des personnages, lourd et lassant des répétitions d'un même fait, effet de style sûrement mais trop répété…

Roman épistolaire servant de trame à une revue historique elle-même entrecoupée de souvenirs et rêves d'antan le tout enrobé d'un meurtre oublié et transformé en mensonges qui suintent au travers des personnages qui n'en peuvent plus de ne pas vivre tout simplement.

Et tout se traîne dans un parfum de glace fondante, dans une ambiance aussi épaisse que la mélasse, dans une société hypocrite et malveillante qui se cache sous un sourire aux dents blanches de convenance et de complaisance.

Je ne peux pas dire que c'est mal écrit mais c'est lent et long, le début se traîne sans raison et la fin s'effiloche sans vrai bonheur. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages, trop tronqués pour être seulement vrais mais j'ai reconnu l'ambiance made in US des petites villes qui se croient grandes et qui, à défaut de héros, trouvent l'Histoire dans de petits faits ou objets assez banals en soi.

« Le sens de l'observation était l'instrument indispensable de l'aspirant aux vertus macédoniennes. Si vous voulez exhumer des vérités cachées, alors le sens de l'observation vous sera aussi utiles qu'une pelle. »

« J'aimais être seule. Il y avait des chances pour que je devienne ermite une fois adulte. »

« Chacun de nous voit une histoire donnée à travers le prisme de sa propre subjectivité. Nous sommes incapables de nous montrer objectifs. Vous devez vous méfier de vos sources. »

« Ma mère disait toujours que faire une bonne action de mauvaise grâce était une abomination aux yeux du Seigneur. Mais je n'ai jamais trop adhéré à ce point de vue. »

Lecture décevante car je m'en étais fait une joie liée aux critiques si dithyrambiques du précédent roman de l'auteure que je n'ai pas encore lu mais qui traîne dans ma PAL.

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 16:50

Mon premier, un jeune, trop beau, naïf et confiant

Se fait rouler dans la farine comme un innocent.

Mon deuxième est juste un jouisseur paresseux

Qui se punit pour un accident malheureux.

Mon troisième, éblouissant, intrépide et fier,

D'un crime non commis ne saura se défaire.

Mon dernier, d'une faute d'amour puérile

Se vengera en prenant forme plus virile.

L'ensemble, imprévu, cocasse et puissant

Un cercle d'amis à jamais, pour longtemps.

« L'amour. Ce mystère qu'évoquaient les sonnets, les contes de fées et les romans.

L'amour. Cette émotion fugace qui faisait pleurer, chanter et souffrir.

L'amour. Ce sentiment qui bouleversait la vie, avivait les couleurs, illuminait tout. L'émotion que tant de gens recherchaient désespérément. »

Et voilà, fini, déjà… Quatre romans, quatre styles, un même plaisir… Une auteure à suivre assurément :-)

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