Le blog de Carine

Waouh !

Entre roman épistolaire, récit de cape et d’épée et documentaire historique, cette aventure se lit d’une traite en nous plongeant dans les affres sanglants de la reconquête du Saint Sépulcre à Jérusalem par les chevaliers d’Occident lors de la croisade de 1096.

Où l’on découvre que les comtes participent à cette expédition surréaliste surtout pour la gloire et la richesse, que le peuple qui suit les chevaliers est juste un énorme boulet qu’il faut attendre, nourrir et freiner quand il déborde, que le prélat qui guide les nobles sur le chemin est un homme obtus, inculte et dangereux, que le maître de Byzance est un sage éclairé et que le comte de Toulouse est un homme dur, intransigeant, pieux et fidèle qui s’est fixé une ligne de conduite qu’il a tenue pendant toute l’aventure.

Une aventure sanglante au nom de Dieu où les innocents ont été les premiers à mourir et où de nombreux chevaliers ont oublié leur serment juste pour assouvir leur soif de pouvoir et d’argent. Une folie qui a pris l’Europe à l’appel du pape Urbain II, un tsunami qui a traversé l’occident en le mutilant gravement, un torrent humain qui s’est fait massacré en traversant l’Orient pour une victoire des plus fragiles.

« Celui qui devient le premier roi de Jérusalem n’a pas participé au siège et à la conquête de la ville. Pas plus qu’il n’était présent à Antioche ou dans les innombrables batailles qui nous ouvrirent la route des Lieux saints. De nous tous, il fut le premier à oublier le pèlerinage pour devenir conquérant. Il n’est pas allé au bout du chemin. Il nous a laissés continuer sans lui, car il avait trouvé une terre où fonder son comté. Il s’est exercé à l’art de gouverner en Orient. En épousant une princesse arménienne il a su se faire admettre par les gens du pays. Il a noué des liens avec les princes turcs ou arabes. Il s’est enrichi. Il a préservé et développé l’élite de sa chevalerie. Il a longuement attendu que vienne son heure. Baudouin, roi de Jérusalem, est un grand prédateur. »

Très bien, j’en redemande car l’auteur ne nous embrouille pas avec de multiples détails, il va droit au but et c’est fascinant :-)

Un petit interlude ;-)

Peut-être pas le meilleur du genre, juste peut-être un des plus surprenants. Le jeune vicomte dépravé et la naïve ‘bas-bleu’, c’est assez classique ; un jeune dépravé avec des règles stricte de séduction et la jeune scientifique passionnée de géologie, c’est déjà plus rare ; un jeune homme plein de failles et une jeune fille en manque de confiance qui s’auto-dénigrent, là, ça devient intéressant :-)

Une plume du coup pour le moins distrayante, des rebondissements parfois bien embarrassants, de l’humour à foison et souvent bien caché, un peu plus d’un soupçon d’érotisme et surtout, des personnages super attachants.

Une lecture plaisir pour une semaine un peu compliquée :-)

Une gourmandise :-)

Un Golden Boy qui change de copine comme de slip, qui ne compte pas ses heures au boulot ni dans ses plaisirs, qui finalement ne s’occupe que de sa petite personne forcément très attirante ;-) Un Golden Boy qui du jour au lendemain devient le tuteur de sa nièce suite au décès prématuré de son unique sœur, sa seule famille, et toute sa vie est chamboulée. On ajoute à cela une jeune artiste bonne et trop généreuse qui se méfie pourtant des citadins bien trop beaux, un village charmant où tous se connaissent avec un pub qui en est le cœur vibrant et nous voilà parti pour une aventure pleine de rebondissements et d’émotions.

Un petit roman sans prétention et à prix mini qui aborde avec humour et tendresse beaucoup de problèmes de notre société. Des comme cela et bien, j’en redemande :-)

Très moyen même si l’idée est bonne.

Ce récit est une hagiographie et non une biographie, il s’agit de montrer ici la noblesse et la sainteté d’une femme née dans un milieu aisé qui va consacrer sa vie à aider les plus pauvres.

En vrai, Geneviève est la fille unique d’un couple faisant partie de l’autocratie de Nanterre. Même si sa vocation religieuse semble se présenter alors qu’elle est très jeune, elle sera néanmoins éduquée comme le fils de la maison. Plus tard, au décès de ses parents, Geneviève s’imposera à Paris comme une femme d’affaires compétente, propriétaire de riches terres dont elle fera bénéficier les Parisiens les plus nécessiteux. C’est aussi une femme politique avisée qui va prendre peu à peu en main les destinées de la célèbre cité et en faire la capitale du royaume des francs avec le baptême de Clovis. On est loin du récit qui nous est présenté ici où tout se résume finalement à une succession de prières à Dieu pour résoudre tous les problèmes qui se présentent aux murs de la cité pendant cette période si troublée de la chute de l’Empire Romain.

Il faut aussi rester réaliste et donc, nourrir la population de Paris lors du siège de Childéric exclusivement de pain et la maintenir en santé pendant dix ans, c’est du grand n’importe quoi ! J’admets que la foi peut soulever des montagnes mais de là à maintenir toute une population en vie, surtout une population sceptique et bien, moi, j’ai de gros doutes.

J’aime lire la vie des saints car derrière le religieux se cache toujours une vérité historique qui aide à comprendre pourquoi ces personnes ont laissé une trace dans l’Histoire. Par contre, j’ai beaucoup de mal avec un livre jeunesse qui relate quelques événements historiques nimbés de mysticisme et truffés de miracles, je ne vois vraiment pas la cible.

Ce n’est pas mal écrit, ça se lit facilement mais je préfère de loin Cavanna qui présente Geneviève non pas comme une grenouille de bénitier mais comme une sage patricienne ;-)

J’ai bien ri !

Pas simple quand maman est anglaise et papa écossais même si l’amour est au rendez-vous. Pas simple du tout quand maman décide de rentrer à Londres avec sa petite dernière en laissant les trois garçons en Ecosse avec papa. Vraiment à s’arracher les cheveux quand maman qui a les sous a signé avec papa qui a un titre un document qui stipule que les gamins doivent épouser une anglaise avant que la petite ne convole en justes noces et ce, pour éviter la ruine du domaine. Et voilà que les fiançailles sont signées pour la petiote et l’aventure commence alors avec trois highlanders à Londres bien remontés contre les nunuches anglaises :-)

Une plume vive et colorée, un rythme soutenu par de nombreux quiproquos, des personnages surprenants et très attachants, de l’humour à la pelle et juste un zeste d’érotisme pour chauffer l’ambiance déjà bien bouillante vu le tempérament des turbulents écossais, j’en redemande ;-)

« Mon père est le chef du clan Ross. C’est le seul club qu’il se soit jamais soucié de fréquenter. Pour lui, un troupeau de Sassenachs calés dans leur fauteuil, qui débattent de leur propre importance, représente une perte de temps plus grande que de traire une chatte. »

Un premier opus, il ne me reste donc plus qu’à chercher les autres, je croise les doigts :-)