Tout d’abord, un tout grand merci à Babelio et aux éditions « La Bouinotte » pour ce roman historique qui met en lumière une réalité souvent oblitérée des livres d’Histoire.
Nous voilà donc en Vendée, en 1793, le massacre peut commencer… Ce n’est pas alors l’armée révolutionnaire qui s’oppose à une armée vendéenne organisée mais bien une armée classique contre une population qui n’a pas demandé cette Liberté imposée, qui veut garder sa religion et ses prêtres et surtout qui refuse de donner ses fils bien utiles dans ses terres ingrates à une République qui combat ses ennemis aux confins du pays.
Un trait de plume qui ne manque pas d’intérêt mais qui souvent est plus que pompeux pour parler horreurs et débauches humaines, des personnages vrais qui sont présents pour le témoignage historique et des personnages de fiction qui manquent clairement de consistance, une mission qui sert de fil à l’histoire et qui n’est guère étoffée, un mystère qui n’en est pas vraiment un et pour finir deux histoires d’amour surfaites pour mettre un peu de rose sur le fond rouge et noir de l’ensemble du roman. Un ensemble qui parfois ne tient pas la route, comme cet avant-bras déchiqueté par un molosse au début du récit et qui manifestement n’a aucun impact sur la suite du parcours… Néanmoins, un récit qui interpelle sur ce crime monstrueux qu’a été la réaction républicaine à la révolte des Vendéens.
« Il se taisait, tétanisé par ce qu’il voyait, par cette révolution qui faute d’Être suprême n’avait engendré que des êtres infimes, que des gnomes déliquescents de bestialité et de déchéance. »
« L’hydre est increvable, et elle n’a pas cinq têtes, mais des milliers. Tous les jours des dizaines s’abattent, et des centaines repoussent pour être coupées le lendemain. »
« L’égalité se devant d’être partout, la tolérance n’était nulle part. »
A vouloir être au plus près de la réalité, l’auteur est sensiblement tombé dans la répétition de l’horreur et, du coup, ça rend le récit lourd et moins crédible et c’est triste car le sujet mérite clairement d’être développé.