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25 octobre 2019 5 25 /10 /octobre /2019 10:40

 

Perturbant, dérangeant, et pourtant une lecture passionnante.

 

Une uchronie dans ce que j'appellerais une uchronie dystopique même si ce terme n'existe probablement pas. Rien que cela est déjà un fameux challenge d'écrivain et notre auteur tient sa promesse tout au long du roman.

 

Un roman gris, terne, triste qui montre une société écrasée, sans joie où le peuple est anxieux, perdu, sans espoir finalement. Des personnages néanmoins attachants malgré leurs psychoses qu'ils trimballent tous comme une sorte de lieu commun, un point sur lequel ils peuvent se reconnaître et peut-être se comprendre.

 

L'Histoire est changée, les vaincus sont les vainqueurs et le partage du monde bouleverse tout. Une grosse part revient à l'Allemagne nazie qui garde son régime dictatorial, ses discriminations raciales et ses méthodes radicales de purification ; l'autre part revient au Japon, plus raisonnable mais visiblement toujours sur le qui-vive, avec cette crainte permanente d'une troisième apocalypse.

 

« Le sang n'est pas comme l'encre, rien ne peut en effacer les taches. »

 

Reste l'humour, plutôt noir, omniprésent dans ce trait de génie d'utiliser le Yi Jing ou le livre des transformations qui pourrait dater du VIIIème siècle avant J-C comme support de vie même si la compréhension est souvent illusoire ; une béquille poétique qui égrène le roman de vers prémonitoires à la signification cachée ; une petite fenêtre de lumière quand un sens semble s'en dégager.

 

« Le cœur, enfermé dans deux lignes yin de passion noire. Étranglé, parfois, et pourtant, même ainsi, il y avait la lumière du yang, le scintillement au centre. »

 

Et voilà encore une lecture qui va rallonger ma liste de Noël, je viens d'y inscrire le Yi Jing (ou Yi King) avec les baguettes, plus marrant qu'avec les pièces de monnaie :-p

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