«L’héritage d’Estée» de Soraya Lane

Ça se lit…

Trop vite, beaucoup trop vite et si l’histoire d’amour du passé est vraiment bien développée, celle au présent est plutôt gnangnan…

En ce qui concerne le fond, le côté historique est très limité car on ne parle ici que d’histoires familiales sans vraiment développer le contexte que se soit du côté de la viticulture et du vin ou du coté de la boulange. Les personnages sont intéressants même s’il est surprenant que les ancêtres aient plus de consistance que ceux du présent. L’idée du coffret-souvenirs à donner à l’héritier venant d’une maison qui accueille des mères célibataires est géniale pour un premier opus et c’est pour moi le côté le plus original de l’histoire même si les indices du premier roman sont finalement rapidement élucidés.

Pour le style, un rythme qui suit l’alternance du passé au présent, des propos répétitifs qui allongent la sauce sans améliorer la saveur, une histoire somme toute assez banale qui se lit d’une traite.

« Les noisettes ne manquaient pas. Dans notre région, on en cultivait déjà énormément, alors j’ai eu l’idée de faire une pâte avec des noisettes moulues et seulement vingt pour cent de chocolat. Cela suffisait à fournir un produit savoureux tout en économisant notre stock de chocolat, et nous avons pu continuer à faire tourner le commerce. »

« On peut réussir beaucoup de choses, mais rien ne procure autant de bonheur que l’amour et la compagnie d’une autre personne. On peut rester seul pendant un moment, pendant des années, mais, en fin de compte, nous avons besoin d’avoir quelqu’un dans notre vie. »

Il reste 7 coffrets à ouvrir, sept histoires à découvrir, et pourtant je vais attendre pour les découvrir ou pas car je n’ai pas été complètement happée par cette aventure un peu trop rapide.