La fougue juvénile semble avoir quitté l'auteur qui adopte une plume plus classique sans pour autant perdre sa vision futuriste qui reste ébouriffante. Ainsi tel restaurant qui semble sortir tout droit des dessins d'Escher, tel ce plat imaginaire de pain trop levé qui me fait baver rien qu'en y repensant.
Le vocabulaire se lisse tout en restant innovant et l'histoire, mieux construite et plus lisible que dans Cybione, n'est plus juste l'explosion d'un cerveau débordants d'idées mais bien une histoire construite et certainement relue ;-)
Pas de sexe ici et d'ailleurs, le personnage principal s'en plaint un peu à la fin ; du sang, pas vraiment non plus, juste quelques poursuites mortelles mais où l'hémoglobine n'a pas vraiment sa place ; de la sueur, là oui, pour gérer au mieux les implications politiques, stratégiques et sociales d'une utopie qui s'attaque à un gouvernement démocratique qui a le 'pouvoir des élus et pas des électeurs'...