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4 août 2016 4 04 /08 /août /2016 08:22

Wouah !

Un livre qui se lit d'une traite, juste entrecoupée de petites discussions avec mon mari qui l'avait lu juste avant moi ;-)

Un roman super bien documenté qui nous transporte sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, en passant par les camions Curie qui offraient aux médecins de guerre une radio instantanée des blessés ; qui nous livre un peu de la théorie de Freud et son profond changement de cap après guerre suite à l'observation de cette maladie dite obusite que les médecins appellent aujourd'hui Stress Post Traumatique ; qui trouve aussi une solution, assez convaincante ma foi, à l'énigme de l'attentat de Wall Street du 16 septembre 1920.

Un récit bien rythmé, riche en rebondissements, truffé de détails précis qui rendent notre visuel de lecteur tellement plus vivant. Des personnages complexes et attachants qui se croisent au fil de leurs histoires et qui croisent l'Histoire à travers ses propres figures bien connues.

Une analyse pertinente finalement du terrorisme ou plutôt des terroristes qui ne sont que des marionnettes aux mains de quelques personnages obscures qui tirent les ficelles au détriment du peuple pour plus de richesses, plus de pouvoir…

« Il existe trois manières de vivre en sachant qu'on va mourir un jour – sans céder à la panique. La première consiste à l'oublier : ne pas y penser, faire comme si ça n'existait pas. Voilà ce que font la plupart d'entre nous. La deuxième est son exact opposé : memento mori. Souviens-toi que tu vas mourir. Garde sans cesse la mort à l'esprit, car la vie prend vriament son sens dès lors qu'on sait qu'aujourd'hui est notre dernier jour. La troisième voie est celle de l'acceptation. Celui qui accepte la mort – qui l'accepte pour de bon – ne craint rien, aussi fait-il preuve d'une parfaite équanimité face aux pertes de toute nature. Ces trois stratégies ont une chose en commun : ce sont des mensonges. La panique, au moins, serait une attitude honnête. »

« Néanmoins, ils se ressemblaient tous. Tous avaient été commis par des hommes jeunes et pauvres, en général d'origine étrangère, membres d'obscurs réseaux internationaux, et partageant une idéologie morbide qui leur faisait presque désirer leur destin funeste. Ces attentats semblaient avoir pour cible toutes les nations occidentales, la civilisation dans son ensemble. Ceux qui les commettaient étaient affublés de bien des dénominations : anarchistes, socialistes, nationalistes, fanatiques, extrémistes, communistes. Mais dans les journaux et dans le discours public, un nom les désignait tous : terroristes. »

« A qui vous en prendriez-vous si vous haïssiez un pays tout entier ? Autrefois, c'eût été au roi. Attaquez le roi d'Angleterre, et c'est toute l'Angleterre que vous attaquez. Mais un président ? Un président n'est qu'un homme politique qui ne sera plus là dans quelques années. Dans une démocratie, l'assassinat a lieu hors du palais. C'est le peuple qu'il faut tuer. »

« Je ne fais jamais confiance aux hommes. C'est pour ça qu'ils ne me font pas peur. »

« En ce 11 novembre 1918, onze mille hommes furent tués ou blessés au cours de combats qui se déroulèrent alors que tous les officiers savaient la guerre finie. »

« Le bien et le mal n'existent pas dans le domaine de la finance. Il n'y a que des paris, bons ou mauvais. »

« L'or ne tire pas sa valeur du fait que quelqu'un peut vous l'échanger contre des dollars, capitaine. Le dollar en revanche tire sa valeur du fait que l’État peut vous l'échanger contre de l'or. La véritable valeur du métal jaune est psychologique. Il est précieux parce que les hommes le croient précieux. »

Et si en 1920, l'or était le nerf de la guerre maintenant, le pétrole et l'uranium notamment sont des matières premières que convoitent à n'importe quel prix ces quelques puissants qui « gouvernent » le monde :-(

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