«La tulipe d'Or» de Rosalind Laker

C'est toujours aussi bien…

En plein âge d'or de la peinture hollandaise, l'auteure nous plonge ici dans les règles en usage des guildes de peintres au XVIIème siècle et c'est passionnant. On y retrouve ainsi Vermeer et sa famille si attachante à Delft ainsi que d'autres, connus comme Rembrandt et moins connus, à Amsterdam.

Ce n'est pas tout, la Hollande, c'est aussi le pays de la tulipe, cette superbe fleur qui, à l'époque, a provoqué bien des faillites et quelques meurtres aussi !

Et quand on mélange peinture et horticulture, si la plume suit, c'est juste génial.

Cette auteure est définitivement parfaite, elle maîtrise l'histoire d'une main de maître et ce roman le confirme encore car en plus de ce fond déjà si riche, elle nous a concocté un récit d'espionnage qui se termine par l'ouverture des écluses pour empêcher l'armée française de s'emparer d’Amsterdam. Et tout est vrai…

« Mais la caverne aux trésors, c'était l'atelier de son père, là où quelques gouttes d'huile de lin suffisaient à métamorphoser les poudres sombres conservées dans des pots en jaillissements de vermillon somptueux, de jaune acide, de bleu profond ou de violet velouté, qui venaient éclabousser de leur brillance la palette de son père et la sienne. »

« Les noms de Michel-Ange et du Titien, de Raphaël et de Botticelli étaient aussi familiers à Francesca et à ses sœurs que celui de saint Nicolas, qui apportait des cadeaux aux enfant tous les ans le six décembre. »

« Mais tandis qu'il quittait le tribunal en homme libre, il réalisa avec douleur que ses dettes – grossies de six cents florins – le tenaient en captivité aussi sûrement que les barreaux d'une prison. »

C'est vivant, c'est cultivant, c'est addictant et je n'en ai plus qu'un en réserve maintenant :-p