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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 09:02

 

Jour après jour, la vie est faite de ces petites choses énervantes, répétitives, ennuyeuses ; petites choses qu'il faut juste faire pourtant… Petites choses qui mises bout à bout font le terreau de la vie.

Et on a le choix, accueillir cet éternel recommencement avec le sourire, voir le soleil sous l'épaisse couche nuageuse ou alors, décider de ne rien faire, de tout noircir car finalement, pour tous, la fin du chemin est le même. Et pour faire bonne mesure, dans ce chemin de vie, l'auteur ajoute la peur de la mort qui obscurcit la vie, la jalousie qui rétrécit le cœur, la haine finalement qui étrangle l'âme et la rend aussi noire qu'une mer de tempête. Tout cela dans un décor fabuleux où la mer tantôt bleue, tantôt grise, rythme les jours, tantôt bleus, tantôt gris. Les marées égrainent alors le temps, minent la terre, apportent malheur et désespoir, bonheur et richesse et, toujours reviennent et se parent parfois d'une étrange douceur, parfois d'une violence inouïe.

Un roman qui ne laisse pas indifférent, qui pointe du doigt le germe des grandes disputes familiales que l'on retrouve tous dans notre environnement plus ou moins proche. Et cette graine mauvaise, cette jalousie malsaine, débouche souvent sur une haine aux sources oubliées qui pourrit la vie de tous même si les mains restent tendues, même si les pardons sont lâchés comme des ballons libérés, même si les rancœurs sont effacées d'un coup d'éponge.

 

« Il n'y eut désormais, entre elles deux, qu'un échange rapide de regards, à certaines heures : le regard fixe et inquiet de la nièce, quand elle devinait un nouvel emprunt ; le regard vacillant de la tante, irritée d'avoir à tourner la tête. C'était comme un ferment de haine qui germait. »

 

« Ce secrétaire vénérable, qui, bourré d'une fortune, avait d'abord donné à la maison un air de gaieté et de richesse, la ravageait aujourd'hui, était comme la boîte empoisonnée de tous les fléaux, mâchant le malheur par ses fentes. »

 

« Qui vous a dit que je ne croyais pas en Dieu ?… Dieu n'est pas impossible, on voit des choses si drôles !… Après tout, qui sait ? »

 

« Alors, sous l'obsession de l'étude qu'il faisait sans cesse de son corps, il croyait à chaque instant que tout allait craquer, que les organes s'usaient et volaient en pièces, que le cœur, devenu monstrueux, cassait lui-même la machine, à grands coups de marteau. Ce n'était plus vivre que de s'entendre vivre ainsi, tremblant devant la fragilité du mécanisme, attendant le grain de sable qui devait le détruire. »

 

« L'orgueil de son abnégation s'en était allé, elle acceptait que les siens fussent heureux en dehors d'elle. C'était le degré suprême dans l'amour des autres : disparaître, donner tout sans croire qu'on donne assez, aimer au point d'être joyeux d'une félicité qu'on n'a pas faite et qu'on ne partagera pas. »

 

Alors, comme la vie est bien trop courte pour s'encombrer de relations non partagées, coupez les branches vérolées et entretenez avec le cœur l'arbre sain, c'est mon conseil du jour :-)

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