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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 11:33

Dans le cadre du challenge multi-défis 2016 pour l'item : « Un livre qui se déroule dans votre région d'enfance ou pays d'origine », je vous propose un ouvrage pas vraiment littéraire mais qui sent bon le terroir. Un livre rempli d'historiettes contées au coin du feu qui débouchent à chaque fois sur quelques recettes qui donnent l'eau à la bouche. Des recettes simples mais qui faisaient le bonheur des gens d'antan et dont certaines laissent encore un écho dans ma mémoire.

Ainsi, la potée du matin que me préparait ma grand-mère, bien plus goûteuse qu'un bol de céréales et que je prépare encore de temps en temps pour mon plaisir et celui de mes enfants.

Pas de cuisine moléculaire ici ni de contes à dormir debout, juste des histoires vraies où le braconnage tient la part belle car dans cette région, entre rus et forêts, tous nos ancêtres étaient un peu braconniers pour le plaisir de la chasse mais aussi pour celui du ventre. Et là, on trouvait sur la table, les cuisses de grenouilles à l'ail et au persil, les grives et les ortolans bien grillés et le faisan rosé à point sur son lit de choucroute… Si le faisan peut encore se trouver, les grenouilles fraîches et les petits oiseaux font définitivement partie de la cuisine oubliée de nos aïeux.

« Une fois la ou les grives servies, on ne laissait dans l'assiette que les becs. »

« De ces garennes sortait une odeur d'urine âcre bien sûr, mais mélangée à l'odeur de l'herbe fauchée et du foin étalé, ça sentait bon la campagne. »

« Si l'oignon est le légume du pauvre et Zola le décrit comme tel dans Germinal, il possède cependant beaucoup de qualités nutritives et de vertus. Il est riche en vitamines C, en sels minéraux, en soufre et en oligo-éléments. S'il fait pleurer, il protège de bien de microbes. »

« Il savait qu'il ne vivrait plus des années, non qu'il soit usé, mais l'âge était là et personne n'y pouvait rien. Vivre centenaire, il y avait déjà pensé, mais cela ne l'intéressait pas. C'est pourquoi il se levait très tôt et toujours le premier, afin que ses journées soient longues et bien remplies. Il voulait en profiter au maximum. »

« Tais-toi, fainéant ! C'est moi qui décide où tu as ta place. Si tu veux bouffer, tu iras travailler. Les cols blancs, c'est pas pour nous. Chacun à sa place, t'as compris ! »

Un ouvrage précieux, riche de vieilles cartes postales de la région ainsi que de belles illustrations, riche encore des us et coutumes des gens de nos campagnes, riche aussi de ses recettes à mitonner qui donne chaud au cœur et au ventre, riche enfin de la belle dédicace de l'auteur qui a reconnu en moi une grande gourmande ;-)

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