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8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 17:31

 

Waouh !

 

Annabelle, la plus sérieuse, a trouvé son Duc même si un énorme scandale en a résulté…, pour le Duc surtout qui a perdu l’écoute de la Reine et son plus vieux château en échange d’un amour inconditionnel.

 

Lucy, la plus rebelle, a retrouvé son ennemi d’enfance, son ange déchu qui sera son meilleur atout pour son combat pour l’égalité des femmes et son amour pour la vie même si le mariage devra attendre un peu.

 

Harriet, la plus jeune, la plus gâtée, l’artiste du groupe est aussi la plus impulsive et se retrouve alors dans les bras d’un démon de la nuit qui lui ouvrira son cœur alors qu’il lui faut encore grandir un peu pour comprendre que la vie n’est pas vraiment un conte de fées même si parfois ça y ressemble...

 

Un opus plus sauvage, plus sombre car s’il aborde toujours la condition des femmes à l’époque victorienne, il ne se contente plus ici de parler des femmes de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie, il peint la situation des femmes du peuple avec beaucoup de réalisme. Une plume super bien documentée sur le monde minier, monde gris et sale et désespérant de pauvreté à l’abri des regards des nantis de la ville qui se donnent bonne conscience avec quelques bonnes actions. Des personnages toujours aussi attachants ; une héroïne intelligente certes et qui pourtant semble comprendre le monde au travers des yeux de bisounours, un héros qui cache bien son jeu faut dire qu’il se protège car la vie ne l’a pas vraiment épargné, une famille aimante et soudée qui pourtant méprise la différence. S’il est facile de succomber au désir, il est bien plus compliqué de surmonter ses préjugés et son manque de confiance en soi, c’est tout l’objet de ce tome qui touche à la philosophie du couple :-p

 

« La femme qu’elle était désormais ne voyait plus que les possibilités que lui offrait ce bijou. Elle n’avait jamais vraiment prêté attention à la valeur financière des objets, mais elle était consciente que ce bracelet valait une petite fortune. Ces perles et ces pierres précieuses seraient faciles à détacher de leurs chaînettes. Les bijoux, le compte en banque portable des femmes depuis la nuit des temps... »

 

« Trente pour cent des ressources de l’État sont consacrés à d’épouvantables guerres impériales. De l’autre côté, rien pour la santé, rien pour l’éducation, pas un shilling. Ce qui, très commodément, pousse une forte proportion de gamins pauvres et incultes vers les champs de bataille et dans les mines. Il est plus digne de survivre parmi les balles ou sous la terre que de demander l’aumône dans une ruelle sordide de Londres. »

 

« Dans les légendes, la selkie prise au piège ne finissait jamais sa vie auprès de l’homme qui l’avait capturée. Un jour ou l’autre, elle retrouvait sa peau de phoque, la revêtait et quittait mari et enfants pour retourner à la mer sans un regard en arrière. »

 

« Elle avait cru que le sentiment amoureux était un état joyeux et chaleureux. A présent, elle découvrait que cela pouvait aussi vous donner l’impression d’être en équilibre au bord d’une falaise par un jour de grand vent, le souffle court, ne sachant où poser le pied sans rouler dans l’abîme. »

 

Une toute belle lecture et me voilà fort dépourvue car la suite n’est pas encore sortie et ça me désole ;-)

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