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30 janvier 2023 1 30 /01 /janvier /2023 14:26

 

Ben, je ne sais pas trop quoi dire !

 

Une nurse, une gouvernante où est la différence ?

 

Une nurse imbue de sa formation et qui a clairement des limites. Une nurse sombre au passé sombre dans une maison sombre où même les enfants sont inexistants, c’est plutôt glauque. Une nurse rigide et naïve dans un monde sombre où les secrets sont bien gardés. Un récit sombre et obscur qui fait froid dans le dos et qui surtout est plein d’incohérences.

 

Un roman construit sur un fait divers réel. Une plume fluide, détaillée et documentée. Un récit où tout est fait pour perturber le lecteur. Des personnages insipides qui peuplent et traversent l’histoire sans apporter une once d’éclairage. Un dénouement surprenant et attendu pourtant. Une fin pleine de vie qui contraste avec le reste du roman sans toutefois y apporter beaucoup de précisions.

 

Je n’ai pas accroché du tout et pourtant j’ai été jusqu’au bout. J’ai eu l’impression d’un récit trop construit et sans profondeur, d’une série de personnages à la limite de la caricature, d’une histoire sans queue ni tête sur base d’un mariage ‘pour la bonne cause’. Et pourtant, l’idée d’une mise en parallèle de l’histoire réelle de la nurse et le cas du héros de ce récit présente clairement un intérêt mais je ne l’ai pas trouvé…

 

Une grosse déception du coup alors que j’avais beaucoup aimé « Les sorcières de Pendle » du même auteur.

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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 15:04

 

Pas mal du tout pour un premier roman :-)

 

Je comprends mieux mon ressenti ambigu au début de ma lecture en ayant terminé le roman et découvert qu’il s’agit en fait du premier récit de l’auteur. Et pour un premier récit, faut dire qu’il a fait fort même si l’on ne retrouve sa patte littéraire qu’après quelques chapitres, le temps de la mise en plume sans doute ;-)

 

Un récit plein de bons sentiments même si les circonstances sont parfois brutales et mortelles ; une aventure digne d’un roman de cape et d’épée même si les protagonistes se servent d’une technologie des plus avancées ; une enquête historique enfin qu’on a juste envie de croire car le lieu s’y prête si bien et me revoilà une fois de plus avec les Templiers pour compagnons.

 

« Les moines qui étudiaient ici poursuivaient la mission que s’étaient fixée leurs frères plus d’un millénaire avant eux. L’esprit restait identique, même si l’informatique avait remplacé le parchemin et les plumes. »

 

« Un mensonge vieux de cinq siècles, ce n’est plus un mensonge, c’est l’histoire. »

 

Et si on rêvait tous de fraternité au lieu de pouvoir, d’entraide à la place d’un égoïsme malsain, de paix sereine en lieu et place d’une guerre toujours fratricide. Une utopie, c’est vrai et si belle pourtant <3

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 11:03

 

Très décevant !

 

Pour le fond, il y a de l’idée, de la recherche historique, des lieux, des dates et des évènements. Pour la forme, c’est assez misérable, vocabulaire limité, formulations simplistes, personnages peu étoffés et donc, aucune empathie. Et si le rythme est donné pour la succession de faits historiques, ça reste un récit vite fait qui semble être resté à l’état d’ébauche. C’est assez triste car l’auteure est capable de beaucoup mieux.

 

En conclusion, une histoire sur quatre générations où il manque au moins 300 pages pour en faire un bon roman. Une œuvre alimentaire qui risque de se reproduire au fil des temps vu les nouvelles parutions déjà prévues pour cette année...

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 14:14

 

Un tantinet déçue…

 

Sur le fond, rien à redire. J’ai beaucoup appris sur l’histoire juive, l’aventure des Templiers et la prolifération d’espèces venues de Chine et néfastes pour notre écosystème. J’ai beaucoup aimé l’intervention d’un ange pour l’écriture de la prophétie, ange qui pense bien faire car il a eu une image désolante du futur. Un ange qui veut mettre en garde les générations suivantes sur les choix désastreux qui vont déboucher sur notre présent plutôt mal parti il faut le dire. C’est vrai que l’Histoire est un éternel recommencement et qu’à chaque avancée vers la paix et le bonheur pour tous, on se retrouve confronté à une avalanche de poussées régressives portées par des extrémistes et on repart en arrière en laissant derrière nous désordres et morts inutiles.

 

Le style est toujours aussi dynamique et l’ensemble se lit très bien. Mon gros bémol se situe plutôt dans le comportement des différents protagonistes : on a affaire à des gamins dans une cours de récréation et c’est pénible car ça n’apporte rien au récit. De plus, le changement de vie de notre professeur d’histoire au début du récit va bien trop vite ; qui a vu de nos jours un procès réglé en quelques jours suite à un spectacle qui n’a pas tourné au mieux et qui entraîne illico la ruine des animateurs. Et je ne vous parle même pas de la fin qui est tout aussi rapide et des plus farfelues.

 

« Tout le monde finit par écrire ‘son’ roman, par peur d’être oublié, et ce lieu n’est peut-être pas seulement une maison d’édition, c’est une petite fabrique d’immortalité. »

 

« Vous savez, les critiques parisiens sont des moutons de Panurge : si l’un dit du bien ou du mal d’un livre, tous les autres le suivent. »

 

« Il ne faut pas attaquer en utilisant sa force mais s’adapter à la manière de combattre de l’adversaire et trouver la faille dans sa défense. Ce n’est possible que si l’on combat avec son cerveau et non avec ses émotions : ‘D’abord on observe, ensuite on réfléchit, enfin on agit.’ »

 

« A mon avis, cette prophétie ne doit être lue que par des personnes capables de la comprendre et de ne pas abuser du pouvoir immense qu’elle offre. Plus j’y réfléchis, plus c’est évident : nul ne doit savoir trop tôt ce qu’il va se passer. Les conséquences pourraient être bien pires que si cette prophétie n’avait jamais existé. La connaissance du futur est finalement bien plus dangereuse que beaucoup d’armes. »

 

En conclusion, une bonne lecture sans être un coup de cœur !

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31 décembre 2022 6 31 /12 /décembre /2022 13:37

 

Waouh !

 

J’ai ri, j’ai râlé, j’ai frémi, j’ai pleuré, faut dire que la Mort a une façon bien à elle de raconter l’Histoire. Souvent elle n’y va pas par quatre chemins et la franchise alors est de rigueur et parfois, elle flâne, elle écoute, elle ressent les couleurs du monde et s’en émeut. Et une personne en particulier l’a tellement bouleversée qu’elle a fait une chose étrange : elle a récupéré un livre perdu dans les cendres du bombardement final, un livre qui a sauvé son auteur, un livre qui raconte l’histoire de la Voleuse de livres.

 

Un récit qui nous plonge dans l’Allemagne en guerre, une Allemagne qui ne va pas gagner mais qui jusqu’au bout va étendre un voile de morts et de souffrances sur des populations entières et qui par son entêtement va déchirer et même détruire son propre peuple. Et la Mort va nous décrire tout cela au travers de son propre ressenti et les mots d’une enfant qui d’abord apprend à lire et puis, tout au long de ces six années de guerre, finit par maîtriser parfaitement les mots et comprendre la puissance qu’ils renferment.

 

Si le style de l’auteur peut nous sembler surprenant de prime abord, il apporte une touche de fraîcheur et de futilité parfois au récit qui n’est pas facile à entendre. A chaque chapitre correspond une évolution dans l’apprentissage de la lecture de notre héroïne, une touche supplémentaire sur le caractère des intervenants ou encore une explication plus didactique que j’ai appréciée car elle donne encore une plus grande place aux Mots. Car, finalement, le choix des livres de notre héroïne n’a pas vraiment d’importance, ce qui compte est l’impact des mots sur les cœurs de ceux qui les lisent.

 

« A propos, j’aime bien cette vision de la mort qu’ont les humains, sous les traits de la Faucheuse. La faux me plaît. Ça m’amuse. »

 

« Pour le moment, Rudy et Liesel se dirigeaient vers la rue Himmel sous la pluie.

Lui, c’était ce fou qui s’était barbouillé de noir et avait vaincu le monde entier.

Elle, la voleuse de livres dépourvue de mots. »

 

« Je me plains intérieurement tout en vaquant à mes tâches, et, certaines années, les âmes et les corps ne s’additionnent pas ; ils se multiplient. »

 

Un fond historique bien documenté, une narratrice inattendue, une héroïne courageuse, des personnages attachants, beaucoup de poésie et de tendresse parfois bien cachée, de l’humour et beaucoup d’amour dans ce récit pas vraiment comme les autres sur cette période horrible et brutale. Un tout gros coup de cœur pour terminer en beauté cette année 2022 <3

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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 16:54

 

Waouh !

 

Les légions ont quitté l’Angleterre, l’Église se radicalise, Camilot reste un lieu d’espoir même si la fureur des temps rend sa défense compliquée, Uther Pendragon se perd dans ses quêtes, Merlin entre dans la légende et Arthur vient de naître.

 

Quelle aventure, les anciens disparaissent petit à petit, souvent par les armes, et laissent une place béante difficile à remplacer. Le père de Merlin, Picus Britannicus, revient après des années au service de Rome et prend la tête de l’organisation militaire et administrative de Camelot. Il sera efficacement secondé par Merlin et son cousin Uther qui travaillent ensemble à l’Utopie des aïeux. Difficile pourtant de maintenir un grand territoire sur la bonne voie quand les barbares attaquent de partout.

 

Une écriture toujours aussi fluide et super bien documentée notamment sur la transformation de l’Église en une armée aussi hiérarchisée que la Légion et surtout dogmatisée par saint Augustin notamment. Une époque de transition qui va durer et va pratiquement détruire tout ce que l’Empire Romain avait installé et codifié, une époque où les morts ne se comptaient plus et où la magie s’est installée…

 

« A Rome, les femmes – principalement sous l’effet des machinations de ces ecclésiastiques – sont dorénavant considérées comme les créatures et les servantes du diable, ne vivant que pour provoquer la damnation des hommes. »

 

« Le fils du charpentier est en train de tomber dans l’oubli, Caius. On réinterprète ses propos, on les ‘améliore’. Jésus, le Christus, parlait d’amour et de paix. A présent, des factions se font la guerre au sein même de son Église ; elles se condamnent et se vouent une haine teintée d’intolérance. L’amour est passé de mode. »

 

« Ces traditions pointilleuses des camps romains étaient en grande partie nées du fait qu’après une rude journée de marche les membres de l’intendance avaient besoin de temps pour prépare le dîner, sans être harcelés par des soldats affamés et désœuvrés. Pour l’éviter, l’armée édicta une règle exigeant que les soldats creusent une tranchée et érigent un rempart tous les jours, puis ils dressent leurs tentes, avant d’être enfin autorisés à manger et à se délasser. »

 

« Les guerres, m’avait-on appris, devaient se mener vite et bien. Lorsque c’était impossible, une fois que l’une ou l’autre des factions avait montré un signe de faiblesse, l’affaire devait se régler par la négociation. Même les négociations malhonnêtes étaient préférables à l’épuisement progressif des effectifs qu’engendrait un affrontement trop long. »

 

Un troisième opus, un troisième coup de cœur ! Et là, je pleure car la suite n’est toujours pas publiée en français… J’anticipe déjà le plaisir de relire ces trois volumes dés la parution des suivants qui pourtant ne semblent pas prévus pour tout de suite :-(

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20 novembre 2022 7 20 /11 /novembre /2022 17:27

 

Waouh !

 

Arthur n’est pas encore né, le château de Camelot se finalise, Merlin vient de naître, les Pendragons sont toujours bien là, le ‘Conseil Rond’ est voté à l’unanimité et Excalibur est forgée dans la douleur et la sueur.

 

Et l’aventure continue avec le Général Caius Britannicus et son primus pilus Publius Varrus. A la retraite, ils vont consacrer tout leur temps à la Colonie, un rêve non pas de puissance mais de survivance au délitement de l’Empire Romain d’Occident. Si le premier sera le fondateur et la tête pensante, le second sera le forgeron et la main active. Ensemble, ils vont créer un territoire protégé par un château fortifié et une cavalerie digne d’Alexandre le Grand. Grâce aux liens puissants qu’ils ont forgé avec les tribus celtes voisines, ils vont être les fondateurs d’une nouvelle lignée, les Britanniques.

 

Une plume toujours aussi truculente, un rythme plus lent lié à la vie quotidienne et domestique où le sursaut vient toujours d’une bataille non anticipée, beaucoup de tendresse masculine dans la vision du mariage et ça me change de mes livres rouges je dois dire ;-) Un auteur qui s’est beaucoup documenté sur les us et coutumes des patriciens romains établis depuis plusieurs générations en Angleterre et des tribus celtiques riches d’une culture druidique peut-être plus vieille que celle de l’Empire. Un deuxième roman riche en émotions, l’Histoire se dévoile et la Légende pointe doucement son nez.

 

« Les plus grandes avancées de l’humanité semblent toujours se produire simultanément en maintes contrées différentes, impulsées par des personnes douées d’une intelligence visionnaire. »

 

« Mais les prêtres d’aujourd’hui mettent l’accent sur la haine plus que sur l’amour. La peur est leur fonds de commerce. La damnation, le châtiment, la culpabilité, le péché. Où se situent l’amour, la compassion, le pardon dans leur doctrine ? Ils sont devenus des bureaucrates étroits d’esprit à l’âme rabougrie. Juste ciel, ils ont bâti l’Église romaine sur le modèle de l’administration impériale ! »

 

« Elle baptisa l’enfant Merlyn, en référence à l’oiseau noir dont la voix magique enchante, aux quatre coins de la Bretagne, les longues journées printanières et estivales. Caius Merlyn Britannicus. »

 

Magnifique, encore un coup de cœur pour ce deuxième opus qui se lit d’une traite. Juste envie de me plonger dans la suite, pour savoir, pour comprendre, pour le plaisir tout simplement :-)

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8 novembre 2022 2 08 /11 /novembre /2022 16:33

 

Waouh !

 

Ce n’est clairement pas un coup de cœur, c’est un pan de l’histoire que je ne connaissais pas et qui met en lumière la guerre en Ukraine et notamment l’appellation de ‘nazi ukrainien’ par le président Poutine. C’est un documentaire très instructif, c’est un travail d’analyse d’une bataille immonde où chaque point de vue est étudié, c’est enfin un roman difficile à lire et pourtant si on persévère, on se laisse entraîner par la philosophie de l’espion.

 

Un style assez chaotique, hyper documenté, où les personnalités impliquées se multiplient au rythme des notes en bas de pages. Une toile de fond effrayante où l’horreur est lissée par le quotidien de la terreur, où l’humour noir s’essaye à rendre le sourire à ceux qui commencent enfin à comprendre. Une plume qui devient de plus en plus humaine au fil des pages, au fil de la progression de la pure barbarie qu’à été cette opération Barberossa.

 

« L’idée d’indépendance obsède ces bouchers de l’OUN et cela nous ouvre des perspectives en encourageant leurs rêves nationalistes, en leur laissant croire qu’à condition d’affronter les Soviétiques, ils auront leur État ukrainien. Naturellement, vous et moi savons qu’il ne saurait être question d’une quelconque indépendance slave, a fortiori de création d’un État ukrainien indépendant : le territoire compris entre le fleuve Prout et les mines du Donbass doit être et sera la propriété des colons allemands. »

 

« Il est aisé d’admettre les épreuves qui se sont abattues sur vous et les vôtres dès lors que vous êtes convaincu que ces atteintes sont logiques et fondées. Mais si vous constatez que le pays est gouverné par un gang de butors, qui ne connaît ni l’Histoire ni les principes moraux, sinon la loi des malfrats, alors la patience devient infamie. »

 

Un récit à lire d’une traite si on ne veut pas perdre le fil, un roman à relire si on veut comprendre tous les détails du rêve instillé par les nazis d’une Ukraine libre et indépendante à l’aube de la deuxième guerre mondiale. Un auteur difficile à lire et pourtant, j’ai vraiment envie de découvrir ses autres romans d’espionnage car son personne principal reste pour moi une énigme.

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5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 15:12

 

Waouh !

 

Arthur n’est pas encore né, le château de Camelot n’est pas encore construit, Merlin n’est pas encore entré dans la légende et pourtant, les Pendragons sont déjà là.

 

L’Empire Romain s’essouffle, il est trop grand ; le pouvoir est perverti par l’argent et la débauche, la Légion n’est plus ce qu’elle était, il n’y a plus d’Empereur crédible pour maintenir l’ensemble. La Bretagne reste forte pour un temps car c’est une île mais, même elle, n’arrive plus à assurer ses frontières. Le Mur d’Hadrien est traversé et c’est une première incursion qui marquera la fin de la domination romaine sur l’Angleterre. Cela ne va pas se faire en un jour mais la suite est déjà en marche avec quelques romains qui sont depuis plusieurs générations assimilés aux bretons et qui pour faire perdurer la loi, la culture, l’infrastructure romaine vont créer une Colonie au Pays de Galles. Et l’aventure commence alors avec le Général Caius Britannicus et son primus pilus Publius Varrus.

 

Une plume truculente, super bien documentée et qui ne demande qu’à nous éclairer sur ce moment de bascule qu’est la chute de l’empire romain d’Occident. Des personnages tellement bien décrits et attachants que le film de leurs péripéties multiples se déroule devant nos yeux. Entre la légion et ses règles strictes, la gestion d’un grand domaine et ses multiples implications et l’implication d’un forgeron inspiré qui croit aux légendes et surtout aux dragons, l’Histoire s’écrit et lève doucement le voile sur un mythe qui nous touche tous.

 

« D’après les rapports officiels, il survint une heure avant l’aube, à l’issue de la première nuit d’août de l’an 367 de Notre Seigneur. Le mur d’Hadrien, notre système de défense frontalier établi dans le nord de la Bretagne, fut submergé par une coalition de tribus issues de la Calédonie picte, assistée, à l’Est, par une invasion saxonne venue de la mer, et à l’Ouest par une semblable incursion de Scots d’Hibernie. Le compte-rendu se résume à ces informations. Les historiens romains n’ont pas la plume éloquente quand il s’agit de relater nos défaites. »

 

« Ce serait un euphémisme d’affirmer qu’ils furent étonnés de me voir. Et mentir que de dire qu’ils furent heureux de me voir. »

 

« A mesure que je vieillis, il m’apparaît que la vie est comparable à une campagne militaire : une alternance de longues plages de calme et d’ennui, comme désertées par le moindre événement notable, et de courtes périodes d’intensité où tout ce qui revêt de l’importance forme un concentré d’action. »

 

Une brique qui se lit d’une traite, un coup de cœur pour moi qui vais m’empresser de me plonger dans la suite car c’est juste palpitant :-)

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 15:46

 

Magnifique, j’ai adoré :-)

 

Un bel ouvrage, super bien documenté et surtout écrit d’une plume fluide qui trace l’Histoire au travers des œuvres et de la vie d’un artiste peintre, Jean Hey. Artiste peu connu des béotiens et qui pourtant mérite le détour car sa vie n’a pas vraiment été un long fleuve tranquille. Faut dire que l’époque y est pour beaucoup, les rois se succèdent à une vitesse folle, les reines aussi et les peintres attachés à leurs personnes suivent le mouvement.

 

Non seulement l’auteur nous offre un cours d’histoire passionnant en nous faisant rencontrer plein de personnages marquants de cette époque si riche mais il nous ouvre les portes d’une profession complexe et aux éléments énigmatiques pour les non initiés à savoir les Maîtres peintres. C’est passionnant et ça se lit d’une traite même si parfois on peut se perdre dans les luttes de pouvoir et le maillage des mariages consanguins.

 

« Notre seul garçon est mort voilà très longtemps. Depuis mon ventre reste désespérément plat, et je peux vous dire que ce n’est pas faute de tout essayer, y compris les concoctions de poireau ou de mandragore, les suppositoires au laudanum et les fumigations aux asperges. Rien n’y a fait depuis plus de dix ans. »

 

« La différence n’est pas à chercher dans le talent de l’un ou de l’autre peintre, mais dans l’âme de celles que vous avez représentées. Ma mère était la bonté incarnée, cela se voit à l’amabilité de son sourire. La vie m’a obligée à durcir mon cœur dès ma plus tendre jeunesse. C’est cela que vous avez su montrer. Si ce tableau n’est pas aussi beau que vous l’auriez souhaité, ce n’est pas de votre faute, c’est de la mienne. »

 

Une étude pointue à peine romancée pour un sujet passionnant, une analyse détaillée de la place des peintres à la cour au début de l’Epoque Moderne, une description fine et détaillée des tableaux attribués au Maître Hey, un roman instructif comme je les aime. Je vais donc ajouter « Hugo van der Goes, le grand primitif flamand » à ma liste de Noël déjà bien longue :-p

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