Le blog de Carine

C’est toujours aussi bien :-)

Quel plaisir de retrouver le commissaire Adamsberg et sa troupe pas très orthodoxe et qui pourtant est particulièrement efficace.

L’armée furieuse ou la Mesnie d’Hellequin ou encore la Chasse Fantastique. Quand elle passe et ça arrive, certains trépassent, les plus laids, les plus mauvais, du moins c’est ce qu’on dit. Et la légende est riche en histoires qui font peur et c’est du gâteau béni alors pour le tueur de mener à bien une vengeance qui date de l’enfance tout en nettoyant son environnement.

Un rythme soutenu maintenu par trois, non quatre enquêtes en parallèle ; de l’humour, toujours avec le petit commissaire pas si petit que cela ; beaucoup d’humanité et d’empathie pour les plus faibles et des amitiés qui même si elles flanchent un peu restent le cœur d’une solidarité qui consolide une équipe. Franchement, je ne me lasse pas et je prends énormément de plaisir à découvrir les méandres tortueux du cerveau de l’auteure qui est juste géniale.

« On connaît toujours sa décision bien avant de la prendre. Depuis le tout début en fait. C’est pour cela que les conseils ne servent à rien. »

« A force de s’éloigner des mots, les théories les plus pures tournent aux racontars. Et l’on ne sait plus rien. D’approximations en inexactitude, la vérité se dissout et la place est faite à l’obscurantisme. »

Plus que trois et c’est fini ou pas, je ne sais pas… Du coup, je laisse passer un peu de temps avant de me refaire une lecture gourmandise où les personnages et les mots sont à chaque fois au rendez-vous.

Emouvant…

Quand la mort voile l’enfance, c’est l’adulte qui déraille ;

Quand la mort frappe l’enfant, c’est le monde qui chavire ;

Quand la mort survient à l’heure, juste une famille qui pleure...

Quand la mort est là, la vie toujours reprend ses droits,

Et quand les secrets plombent la mort, l’imagination s’envole…

Un accident, la mort qui plane et c’est le souvenir qui survient et qui s’incruste et qui demande juste des comptes. Alors la vie d’une fratrie, d’une famille éclatée, va quitter ses rails établis pour trouver un chemin et chacun alors trouvera peur-être sa voie.

Une plume que j’adore, riche et tendre à la fois. Une auteure qui n’hésite pas et aborde des sujets pas simples avec beaucoup de finesse et d’amour. Un héros super attachant coincé dans le carcan de son éducation rigide et qui meurt de ne pas pouvoir libérer ses émotions. Des personnages oubliés du passé qui explosent à la figure des enfants devenus adultes et c’est peut-être le seul moyen finalement de grandir en prenant la décision de ne pas créer un monde remplis de secrets.

« Pourquoi nous attachons-nous tant aux maisons ? Pourquoi est-ce si douloureux d’en abandonner une ? »

« Je n’ai jamais frappé mes enfants. Ni personne d’ailleurs. Est-ce que cela fait de moi une meilleure personne ? »

Une belle lecture riche en émotions et qui fait réfléchir sur l’éducation, sur la mort et sur cette manie des familles où les secrets, les jalousies minent l’amour qui devrait toujours primer.

Un petit coup de cœur :-)

Lu d’une traite, une entrée fulgurante dans le petit monde du feuilleton télé et ma foi, c’est assez passionnant. Et pourtant, notre héroïne est à l’opposée de ce milieu si particulier, thésarde et écrivaine, elle ne rêve que d’un poste à l’université et surtout que son roman soit publié. Un compagnon aimant qui lui a tout réussi, deux enfants charmants qui la soutiennent à fond, une mère méprisable il n’y a pas d’autres mots et c’est ainsi qu’à force de déceptions et de découragements, elle se laisse entraîner dans ce tourbillon pas si glamour du monde de la production. C’est juste génial !

Un rythme frénétique lié aux nécessités des enregistrements eux-mêmes dépendants de l’écriture des scénarios qui parfois sont bouleversés à la dernière minute et là, c’est la surchauffe assurée. Des personnages sympathiques, sauf la mère bien sûr, de l’humour qui décoiffe parfois et qui fait aussi grincer des dents, des situations des plus burlesques qu’on n’imagine même pas et qui pourtant doivent être très proche de la réalité, une ambiance qui ne doit pas être si simple à gérer tous les jours :-p

J’ai adoré même si le début m’a un peu trop rappelé «Le Diable s’habille en Prada ». Très vite pourtant la différence de milieu m’a happée et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert ce monde bien loin du bling bling de la mode :-p

Je me pose des questions…

C’est bien d’être originale, c’est bien d’avoir des idées, par contre faire un méli-mélo composé de magie, de piraterie, de violence, de goujaterie, de citations littéraires et d’un soupçon de romantisme alors là, ça frôle clairement le gnangnantisme.

Facile à lire, le récit s’il ne manque pas d’’originalité’ pèche par de nombreuses répétitions qui n’apportent rien à l’histoire plus que loufoque. J’ai pas vraiment accroché à cette nouvelle romance qui semble cibler un public plutôt jeune qui pourrait pouffer de rire à quelques occasions où moi j’ai juste eu envie de pleurer d’ennui.

Pour être tout à fait honnête, je dois dire que les vingts dernières pages cadrent plus avec ce que l’on attend d’une romance historique, car de l’Histoire il y en a bien peu et de la romance, sauf si les coups bas en dessous de la ceinture font partie du sujet, il n’y en a pas beaucoup non plus.

« Cécilia ne redoutait pas la solitude éternelle. Un bon livre, une tasse de thé, personne autour : c’était à ses yeux la définition du paradis. »

Allez, un peu de positif, la couverture est très jolie :-)

Un point d’histoire, un amour d’enfance, un récit en trois épisodes.

La première partie, souvenir d’un épisode particulier de l’enfance de notre héroïne est consacrée à la vie de famille dans une cité ouvrière liée à l’entreprise verrière Saint-Gobain à Compiègne. On entre dans l’intimité d’une famille nombreuse où je me suis retrouvée dans la maison de mes grands-mères avec le moulin à café qui déjà chez mes parents servait de décoration dans la salle-à-manger. J’ai aimé les références culinaires avec notamment les chicons au gratin et la salade de pissenlits que je fais toujours d’ailleurs pour le plus grand plaisir de mes grands enfants ;-) Une première partie un peu plate, un peu répétitive, qui manque de peps et qui ne s’anime un peu que quand notre petite héroïne découvre l’Amour.

Une deuxième partie historique qui décrit comme dans un documentaire la grève de mineurs de 1963 et surtout l’extraordinaire collaboration entre les syndicats ouvriers qui a permis à des milliers d’enfants, 22 638 enfants exactement, de passer quelques jours bien nourris et bien chauffés dans des familles accueillantes de France et de Belgique.

Et enfin, la troisième partie, où notre héroïne après soixante ans part à la recherche de son amour perdu pour comprendre ce sentiment qui ne l’a jamais quittée. Dernière partie, la plus romancée, la plus fluide, la plus émotive qui se termine peut-être un peu trop rapidement.

« C’est jeudi, jour de marché. Elle doit aller chercher du poisson frais au marché car ils en mangent chaque vendredi. Ensuite, elle s’arrêtera devant l’étalage de la boutique à cent balles pour acheter un seau en plastoc. Elle finira ses courses à la mercerie du village, son magasin, son lieu préféré. »

« Une partie sera pour nourrir les lapins, le reste pour faire une salade avec des lardons, des pommes de terre, des oignons, un plat adoré par tous... »

« Ils ne croyaient pas en Dieu car leur idéologie rejetait la religion qui avait permis de perpétuer la différence des classes. Ils croyaient fermement à la lutte politique, syndicale qui, d’après eux, était le seul moyen d’abolir les inégalités. »

En conclusion, une lecture pleine de souvenirs, instructive, qui manque d’un peu de fluidité dans les deux premières parties et qui devient un vrai roman dans la dernière envolée :-)

Une découverte intéressante !